Déplacés de leurs terres dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC) au XXe siècle, sans consultation ni compensation, les Batwa (anciennement connus sous le nom de Pygmées) se battent pour regagner leur foyer forestier du Parc National de Kahuzi-Biega (PNKB). Mais les autorités du Parc les attaquent une nouvelle fois.
En janvier 2024, les gardes de l’Autorité du Parc, accompagnés de militaires congolais, ont attaqué plusieurs communautés Batwa, déplaçant des centaines de personnes et incendiant leurs maisons. Les violences actuelles ont conduit la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples à adresser une lettre au gouvernement du pays, dirigé par le président récemment réélu Félix Tshisekedi, appelant à la fin des violences et à l’expulsion des peuples autochtones du Parc.
Les autorités du Parc accusent les Batwa d’être membres du M23, un groupe armé tutsi en conflit avec le gouvernement de la République démocratique du Congo, principalement dans la province du Kivu, au nord du pays. Les Batwa rejettent fermement cette accusation et ont déclaré leur intention de poursuivre la lutte pour retourner sur leurs terres par tous les moyens non violents possibles.
Land is Life soutient pleinement la position de la Commission Africaine, et fait écho à son appel à mettre fin à la violence contre les Batwa, qui ont été brutalement déplacés de leurs territoires ancestraux, dans autre exemple de ce qui a été appelé « Conservation de la Force ». Les Batwa sont les premiers habitants de ce qui est aujourd’hui le Parc National de Kahuzi-Biega, et, à ce titre, leur droit de vivre en paix sur leurs territoires d’origine doit être respecté. La conservation ne peut jamais être une raison pour violer les droits humains des peuples autochtones.
Voir ci-dessous la lettre de la communauté Batwa